Le treize septembre dernier, la conférence épiscopale américaine (USCCB) a manifesté à nouveau sa ferme opposition à tout financement public des avortements, alors que les parlementaires délibèrent actuellement sur le budget fédéral au Congrès.
Dans une lettre ouverte, signée par Mgr Joseph Naumann et Mgr Paul Coakley, présidents de la Commission pour les activités « pro-vie» et de la Commission pour la justice interne et le développement humain, ces derniers lancent un énième appel : « Nous vous écrivons pour vous implorer de rejeter les dispositions qui élargiraient le financement de l’avortement par les contribuables », exhortent-ils, « et pour vous appeler dans les termes les plus forts possibles à appliquer le principe de longue date de l’amendement Hyde [disposition législative interdisant l’utilisation de fonds fédéraux pour payer l’avortement, sauf pour sauver la vie de la femme, ou si la grossesse résulte d’un inceste ou d’un viol] à toutes les dépenses de santé afin qu’aucun fonds public ne soit utilisé pour la destruction délibérée de la vie humaine à naître ».
Les responsables religieux expriment ensuite leur soutien à plusieurs autres mesures sanitaires contenues dans la loi « Build Back Better Act » (« Reconstruire, Mieux Agir »), adoptée par l’administration de Joe Biden pour relancer l’économie des États-Unis suite à la pandémie de Covid-19 : amélioration de la couverture sanitaire pour les plus démunis, augmentation de l’investissement pour la prévention des décès maternels liés aux naissances…
Mais, insistent les prélats, « (…) ce serait une calamité si les dispositions importantes et favorables à la vie que nous soutenons dans ce projet de loi, étaient accompagnées de dispositions facilitant et finançant la destruction de la vie humaine ».
« Cette dernière prise de position des responsables catholiques intervient après plusieurs autres demandes similaires, depuis le début du mois. Mardi 7 septembre, les évêques avaient en effet ainsi déjà appelé à ne pas financer publiquement les avortements, dans une autre lettre ouverte adressée au Congrès », peut-on lire dans La Croix.
Malheureusement, les parlementaires semblent ignorer leur requête, car dès le lendemain ils avaient approuvé un projet de loi de réconciliation budgétaire qui ne retirait pas les mesures liées au financement fédéral de l’avortement, et ne réhabilitait pas, à sa place, le cadre législatif jusqu’ici régi par l’amendement Hyde…
Adèle Cottereau
Photo prise écran du site de la conférence épiscopale Nort américaine https://www.usccb.org/
