Le gouvernement est-il en train de faire marche arrière ? Ce serait une excellente nouvelle, mais rien n’est moins sûr.
En tout cas, d’après l’ordre du jour de la session d’été de l’Assemblée nationale, dévoilé le 19 juillet dernier, la fameuse inscription du “droit à l’avortement” dans la Constitution française réclamée à cor et à cris par les militants pro-avortement, ne sera pas étudiée cet été. Peut-être le sera-t-elle à l’automne.
L’annonce du dépôt de cette proposition de loi par la tête de groupe des députés macronistes, Aurore Bergé, avait pourtant donné l’impression que l’affaire était urgente.
« L’urgence, c’était surtout de l’annoncer », avoue une députée Renaissance, en réaction de l’actualité de fin juin, quand la Cour suprême des États-Unis a aboli Roe V Wade.
« Il faudra [probablement] attendre la première niche parlementaire du groupe Renaissance, à l’automne, pour voir ce texte inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale », estime une source proche du dossier.
De plus, et c’est heureux, cette proposition de loi ne fait pas l’unanimité.
D’après un sondage réalisé par le Journal International de Médecine du 30 juin au 17 juillet, sur 916 réponses, « 57% des médecins et 51% des pharmaciens sont hostiles » à la constitutionnalisation du “droit à l’avortement”.
Par contre, 73% des sages-femmes et 58% des infirmières y seraient favorables.
Adèle Cottereau
Sources : https://www.genethique.org/avortement-pas-de-discussion-au-parlement-cet-ete/
Photo : Assemblée nationale DdN