Le 20 septembre dernier, le Conseil constitutionnel chilien a pris des décisions importantes en matière de protection de la vie et de liberté de conscience. Le Conseil, chargé de rédiger une nouvelle loi fondamentale, s’est réuni pour discuter des « libertés et droits fondamentaux, garanties et devoirs constitutionnels ».
Au cours de la session, l’article 16.1 du chapitre, qui protège la vie des enfants à naître et interdit la peine de mort, a été approuvé à une large majorité : 33 électeurs sur 50 ont voté pour.
La gauche enrage mais pour le constituant républicain Luis Silva, « c’est un grand pas en avant pour le droit à la vie ».
Si la prochaine Constitution est adoptée, elle pourrait ainsi avoir des répercussions sur la question de l’avortement.
Rappelons qu’actuellement, l’avortement est autorisé dans des circonstances spécifiques, par exemple lorsque la vie de la mère est en danger, en cas de malformation fœtale ou de viol. Cependant, cette disposition, ainsi que la disponibilité de la pilule du lendemain, pourrait être remise en question en vertu de la nouvelle Constitution.
Ce qui serait une excellente nouvelle pour tous les enfants à naitre dans ce pays d’Amérique du Sud !
Par ailleurs, au cours de la procédure, le Conseil constitutionnel a également abordé le thème de l’objection de conscience, tant au niveau individuel qu’institutionnel. Cette décision accorde un statut constitutionnel à l’objection de conscience et a été approuvée par 31 voix pour et 19 voix contre.
En 2021, une Convention constitutionnelle avait proposé d’inclure un « droit à l’avortement » dans la nouvelle Constitution. Cependant, lors du référendum organisé le 4 septembre 2022, cette proposition a été – heureusement – rejetée, 62% des Chiliens votant contre.
Le projet de nouvelle Constitution devrait être présenté le 7 octobre, et un référendum aura ensuite lieu le 17 décembre prochain pour déterminer son adoption finale.
Pour le moment, il convient de célébrer cette première victoire.
Adèle Cottereau
Sources : https://www.genethique.org/chili-proteger-la-vie-de-toute-personne-a-naitre/