Chez nos voisins d’outre-Rhin, la nouvelle législation, qui date du vingt-quatre janvier dernier et vise à interdire le “harcèlement de trottoir” des femmes dans ces lieux, présume que les personnes qui prient à l’extérieur des cliniques harcèlent les femmes enceintes. Cependant, de l’aveu même du gouvernement, il n’existe pas de “données concrètes” pour étayer le nombre de ces cas de harcèlement.
L’organisation pro-vie “40 jours pour la vie” a déclaré qu’elle persisterait dans ses rassemblements et prières pacifiques, s’opposant ainsi à une éventuelle interdiction des veillées de prière à proximité des cliniques d’avortement en Allemagne.
Felix Böllmann, directeur du plaidoyer européen à l’ADF International, a critiqué le caractère vague et imprécis de la loi proposée. Il a fait valoir que les rassemblements pacifiques de prière devraient être protégés par l’État plutôt que d’être combattus. Les militants pro-vie considèrent que la modification juridique proposée est en contradiction avec la vérité, en particulier dans les scénarios où, de fait, la protection policière est davantage nécessaire pour leurs membres qui ont été attaqués par des extrémistes violents lors de veillées de prière.
Tomislav Cunovic, directeur général de 40 Days for Life International, a également critiqué l’accusation de la ministre de la Famille, Lisa Paus, selon laquelle les manifestations constituaient une menace pour les femmes enceintes. Il a affirmé qu’aucun incident n’avait été signalé d’éventuelles femmes enceintes ayant subi des harcèlements ou des pressions lors de ces manifestations lors des échanges.
Dans un communiqué, il lance un vibrant appel : “Même face à cette attitude discriminatoire et intolérante à l’égard des réunions de prière publiques et pacifiques, notre réponse reste la prière pacifique. Nous invitons donc toutes les personnes de bonne volonté et pacifiques à se joindre à notre mouvement de prière, ‘40 jours pour la vie’, que ce soit devant les cliniques d’avortement, à la maison ou dans les églises.
“Le 24 janvier, le gouvernement allemand a présenté un projet de loi visant à interdire le ‘harcèlement de trottoir’ des femmes devant les cliniques d’avortement. La loi vise les pro-vie qui prient devant les usines d’avortement et repose sur l’hypothèse infondée que certains d’entre eux ‘harcèlent’ les femmes enceintes.
“Compte tenu de cette décision de justice actuelle de la plus haute juridiction administrative allemande, les ‘zones tampons’ autour des organisations et cliniques d’avortement – telles que proposées dans le projet de loi du 24 janvier 2024 visant à modifier la loi sur les conflits de grossesse – seraient inadmissibles. En tant que telle, cette initiative législative est vouée à l’échec dans sa forme actuelle, car elle ignore de manière flagrante la situation factuelle et juridique existante”, conclut-il.
Adèle Cottereau
Photo d’un rassemblent pour la Vie en Allemagne, photo de DdN