Le Conseil des ministres a validé début juillet un décret autorisant l’avortement dans certains cas spécifiques : en cas de danger pour la femme enceinte, les risques de malformations notoires et incurables, les fécondations issues d’un viol ou encore d’un inceste.
Jusqu’alors, l’avortement était interdit et les médecins qui le pratiquaient pouvaient se voir retirer leur diplôme professionnel ou infliger une peine de prison. Les structures où l’avortement avait eu lieu couraient le risque de fermer.
Les ONG jubilent, comme Katy Stricia Nkolo, directrice de l’ONG 3S, Sensibilisation-Santé-Sexualité : « Pour moi, c’est un grand ouf de soulagement. C’est un bonheur qui n’a pas de nom, même si je sais que mon avis va être controversé, peut-être lapidé. C’est un beau projet de loi qui va sécuriser à la fois les femmes, mais aussi les enfants, parce qu’espacer les naissances, c’est aussi préserver la vie de celui qui est là. »
Tristement, après avoir été pendant longtemps un pays qui protégeait la vie, le Gabon va entrer dans la liste encore restreinte -mais jusqu’à quand ! – des pays africains autorisant l’avortement dans des cas spécifiques.
Adèle Cottereau
Sources : https://www.genethique.org/gabon-un-decret-autorisant-lavortement/
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