Un pas décisif vient d’être franchi aux États-Unis dans la bataille autour du financement public de l’avortement. La Cour d’appel du Premier Circuit a donné le feu vert à l’administration Trump pour appliquer une mesure qui suspend temporairement l’accès d u Planning familial américain (Planned Parenthood) au programme Medicaid, destiné aux citoyens les plus modestes.
Cette décision, qui révoque une ordonnance antérieure de la juge fédérale Indira Talwani, permet au Département de la Santé et des Services sociaux de bloquer les remboursements de Medicaid aux cliniques affiliées à l’organisation. La mesure s’appuie sur la loi OBBBA, adoptée par le Congrès républicain en 2025. Elle interdit durant un an le financement de Medicaid pour toute organisation exonérée d’impôts qui pratique des avortements.
Planned Parenthood, plus grand fournisseur d’avortements du pays avec plus d’un million de procédures annuelles, recevait également des fonds pour d’autres services de santé comme la contraception ou le dépistage. L’organisation dénonce un « coup dévastateur » et une « interdiction déguisée de l’avortement », promettant de poursuivre ses recours judiciaires. Elle avertit même que près de 200 centres pourraient fermer dans 24 États. Bonne nouvelle !
Pour les défenseurs de la vie, la décision est saluée comme une victoire historique. Des groupes comme Susan B. Anthony Pro-Life America rappellent qu’il est injuste que l’argent des contribuables finance une organisation directement liée à la destruction de vies humaines. Operation Rescue a célébré une « victoire pour la vie », en espérant la fermeture de nouveaux centres pratiquant l’avortement.
Certains États gouvernés par des responsables pro-avortement, comme Washington ou le Maine, annoncent vouloir compenser la perte des fonds fédéraux par des budgets publics locaux. Mais ces efforts demeurent limités face à l’ampleur des coupes prévues au niveau national.
Sur le plan juridique, le débat est loin d’être clos. Vingt-deux procureurs généraux d’État ainsi que le gouverneur de Pennsylvanie, Josh Shapiro, ont déjà intenté des recours. Beaucoup estiment que l’affaire pourrait aboutir devant la Cour suprême.
Quoi qu’il en soit, cette étape marque un tournant : pour la première fois depuis des décennies, une administration parvient à restreindre de manière tangible le financement public de Planned Parenthood. Il s’agit réellement d’un signe d’espoir et d’une avancée dans la lutte pour que l’argent des citoyens ne serve plus à soutenir l’avortement.
À quand la France ?
Adèle Cottereau
Source : https://www.infocatolica.com/?t=noticia&cod=53380
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