Au cours des 50 dernières années, le Canada s’est engagé dans une catastrophique spirale de démographie. Cette situation se traduit inévitablement par un désastre à de nombreux niveaux, en particulier sur le plan social et économique, car la population vieillit et une population plus jeune n’est tout simplement pas là pour occuper les postes de travail vacants, payer les impôts et maintenir les systèmes sociaux et économiques de la nation en bonne santé.
Il est alarmant de constater que l’indice synthétique de fécondité des femmes canadiennes, c’est-à-dire une estimation du nombre moyen de naissances vivantes qu’une femme peut espérer avoir au cours de sa vie, a diminué depuis les années 1950, passant d’environ 3,7 naissances par femme à 1,33 en 2022, ce qui représente une baisse stupéfiante de 64 % au total. Le taux de fécondité actuel est bien inférieur aux 2,1 enfants par femme nécessaires pour que la population actuelle se renouvelle afin de maintenir la santé de nos structures sociales actuelles.
L’absence d’enfants est en train de devenir la caractéristique effrayante de notre époque et les dirigeants du monde commencent à prendre conscience de la crise qu’elle provoque.
Face à ce problème, quelles solutions ?
Les familles nombreuses sont la clé de la croissance organique d’un pays !
Si l’immigration massive pose trop de difficultés pour accroître la population du Canada, qu’en est-il de la croissance organique ? D’autres pays y parviennent avec succès. Par exemple, la Hongrie, avec ses politiques étonnamment favorables à la famille qui font qu’il est financièrement avantageux pour les couples de se marier et d’avoir de nombreux enfants, a vu son indice synthétique de fécondité augmenter rapidement depuis l’introduction de cette politique en 2015. Fait remarquable, le taux d’avortement du pays est tombé à son niveau le plus bas depuis le début des relevés, peu après l’introduction des politiques pro-famille.
Il est prouvé que les femmes canadiennes souhaitent également avoir plus d’enfants qu’elles n’en ont actuellement. En fait, selon le groupe de réflexion canadien Cardus, environ la moitié des femmes au Canada ont moins d’enfants qu’elles n’en veulent, ce qui se traduit par un taux de fécondité total de 1,33, bien inférieur aux 2,2 enfants que les femmes canadiennes disent vouloir avoir et même aux 1,9 enfants qu’elles ont l’intention d’essayer d’avoir.
Les principales raisons invoquées pour expliquer pourquoi les femmes canadiennes n’ont pas d’enfants sont le désir d’économiser de l’argent, la priorité donnée à la carrière et l’absence d’un partenaire adéquat.
Dans ce panorama, l’avortement est bien sûr un facteur déterminant du déclin démographique. Quelque 367 000 bébés naissent en moyenne chaque année au Canada. Il y en aurait quelque 100 000 de plus (soit une augmentation de 27 %), pour un total de 467 000, si les femmes étaient incitées à garder leurs enfants et si, en outre, l’avortement était purement et simplement interdit au motif qu’il constitue la plus grande violation des droits de l’homme de notre époque. Un pays qui avorte ses enfants tue son avenir. Face à la catastrophe démographique qui menace le Canada, l’interdiction de tuer les plus jeunes membres de la famille humaine, les futurs citoyens de notre pays, serait une stratégie évidente et avantageuse.
Chaque vie détruite par l’avortement est une perte tragique qui affecte toutes les personnes concernées, y compris les parents, la communauté et, oui, le pays. Il s’avère que l’avortement a un coût économique. On estime que depuis 1970, l’avortement a mis fin à la vie de plus de 4 millions de Canadiens nés avant terme.
Il semble que nous vivions à l’époque dont Jésus a parlé lorsqu’il a averti qu’un temps viendrait où les gens diraient : « Heureuses les femmes qui n’ont pas d’enfants ! « Heureuses les femmes sans enfants, les entrailles qui n’ont jamais porté et les seins qui n’ont jamais allaité » (Luc 23:29). Le rejet par l’Occident du trésor de la fertilité a entraîné cette malédiction, garantissant notre disparition démographique.
Pour augmenter l’indice synthétique de fécondité d’un pays, il faut changer de paradigme et faire en sorte que les hommes et les femmes réapprennent à chérir le grand don de la fécondité et leur capacité à participer à la création d’une nouvelle vie humaine.
En fin de compte, créer une culture qui valorise, chérit et célèbre la fertilité, le processus de génération au sein du mariage et la vie qui découle de cette union sera une culture qui aura une raison de procréer. Une telle culture est à l’origine d’une nation peuplée et durable.
Adèle Cottereau
Source : https://www.lifesitenews.com/opinion/canada-underpopulation-banning-abortion/
Photo du drapeau du Canada Pixabay.com