La politique pro-vie de la Pologne, et maintenant de la Hongrie, agace au plus haut point Bruxelles. Au point de prendre des sanctions et de remettre en cause la démocratie de ce pays.
Ainsi, le 15 septembre dernier, les députés européens ont adopté un rapport, présenté par l’eurodéputée écologiste française Gwendoline Delbos-Corfield, qualifiant la Hongrie de « régime hybride d’autocratie électorale », à cause notamment de sa politique en matière d’avortement.
Le texte a été adopté à une large majorité, avec 433 voix pour, contre 123 et 28 abstentions.
Sur Twitter, l’eurodéputée Gwendoline Delbos-Corfield s’est félicitée de l’adoption de son rapport sur l’état de droit en Hongrie. « Les conclusions sont claires : l’un de nos Etats-membres n’est plus une démocratie », a-t-elle déclaré.
Lors de la séance précédant le vote, Gwendoline Delbos-Corfield a fustigé le décret hongrois pro-vie entré en vigueur récemment, obligeant les femmes souhaitant avorter à écouter les battements de cœur du fœtus avant de poursuivre, ou non, leur avortement.
Ce rapport mentionne 12 thématiques, parmi lesquelles « le droit des personnes issues des minorités » ou « les droits économiques et sociaux ». Les députés demandent à la Commission de « faire usage de tous les moyens à sa disposition et en particulier au mécanisme de conditionnalité budgétaire ». Entre autres de « repousser l’approbation du plan de relance de la Hongrie ». Des sanctions drastiques.
Le pays visé a réagi à travers la voix du ministre des Affaires étrangères hongrois, Peter Szijjarto : « Je considère insultant envers les Hongrois qu’on questionne la capacité de la Hongrie à la démocratie », s’est-il indigné à juste titre.
Adèle Cottereau
Sources : https://www.genethique.org/avortement-le-parlement-europeen-desavoue-la-hongrie/
Photo du Parlement européen à Strasbourg, photo de DdN
