C’est le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) qui tire la sonnette d’alarme : alors qu’en France le délai pour avorter est passé de 12 à 14 semaines de grossesse, les professionnels de la santé pointent des « difficultés techniques et/ou organisationnelles » et des « risques médicaux ».
« La technique chirurgicale des avortements entre 12 et 14 semaines de grossesse est différente de l’aspiration-curetage et fait appel à des techniques dites de morcellation » plus complexes, auxquelles les praticiens français ne sont pas formés », alerte le Dr Geoffroy Robin, secrétaire général du CNGOF, à l’occasion du congrès Pari(s) Santé Femme. « Ce qui suscite pour certains beaucoup de crainte et d’angoisse et pourrait même en amener à démissionner. »
Quant aux avortements médicamenteux, à ces termes plus tardifs ils sont synonymes de « mini-accouchement » pour la femme : quoi de plus traumatisant ?
« Toutes les études le montrent, dénonce fermement le Pr Joëlle Belaisch Allart, présidente du CNGOF, [les risques] vont en augmentant avec le terme de la grossesse. »
Et le Collectif de spécialistes de conclure : « Vis-à-vis du grand public, cet allongement ne doit pas être considéré comme une possibilité de bénéficier de deux semaines supplémentaires pour se décider. (…) »
Adèle Cottereau
Sources : https://www.genethique.org/allongement-du-delai-divg-linquietude-des-gynecologues/
https://www.legeneraliste.fr/actu-medicale/actu-societes-savantes/ivg-lallongement-du-delai-legal-inquiete-les-gynecologues-obstetriciens
Photo: DdN une écographie