« LES PHARMACIENS NE SONT PAS DES EMPOISONNEURS »
Madame, Monsieur le Président,
Le 27 mai dernier, les députés ont adopté une loi très inquiétante sur le suicide assisté.
Outre des conditions d’application extrêmement larges et un contrôle minimal, ce texte prévoit que les pharmaciens auront l’obligation de fabriquer et de fournir la substance létale. Le droit à l’objection de conscience, reconnu aux médecins et aux infirmiers, leur étant refusé, cette obligation viole directement le code de Santé publique qui prévoit que « le pharmacien exerce sa mission dans le respect de la vie et de la personne humaine » (article R4235-2).
Si la loi adoptée par les députés était votée en l’état par vous-même et vos collègues, les pharmaciens fidèles à leur vocation n’auraient donc d’autre choix, dans le futur, que de renoncer à leur office. Madame, Monsieur le Président, je vous demande donc, ainsi qu’à l’ensemble des membres du groupe que vous présidez, de rejeter la loi votée par vos collègues députés.
Veuillez recevoir, Madame, Monsieur le Président, l’assurance de ma haute considération,
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