MON INTERPELLATION AUX PRÉSIDENTS DES GROUPES POLITIQUES À L'ASSEMBLÉE NATIONALE :
« NON À L’ÉLIMINATION DES PLUS FRAGILES »
Madame, Monsieur le Président,
Vous le savez, la présidente de l’Assemblée nationale, a annoncé le retour du projet de la loi sur le suicide assisté. Tout indique que le texte qui sera soumis à votre vote et à celui de vos collègues sera très largement inspiré de celui préparé par le gouvernement Attal avant la tenue des élections législatives anticipées de l’été dernier. Or, ce projet est extrêmement inquiétant à bien des égards : il envisage le suicide si le pronostic vital est engagé à « moyen » terme, il offre le droit de donner la mort aux proches du patient – ce qu’aucun pays au monde ne fait – et permet le suicide partout, y compris donc en maison de retraite. Ces conditions très floues poseront à coup sûr une épée de Damoclès au-dessus de la tête des plus fragiles. « Ce que propose le président, c’est un projet de loi pour faire mourir », s’est alarmé le docteur Claire Fourcade, président de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs.
Madame, Monsieur le Président, en ces temps de grandes inquiétudes, légaliser le suicide assisté serait un très mauvais signe envoyé aux personnes les plus fragiles. Je vous demande donc de voter contre cette loi et, en lieu et place, de promouvoir le développement des soins palliatifs ainsi que le réclame le personnel soignant. C’est la seule solution digne de notre civilisation. Ayez la certitude que votre vote et celui des membres de votre groupe sera observé avec la plus vive attention par des millions de Français et qu’ils en tireront toutes les conséquences lors des échéances électorales à venir.
Veuillez recevoir, Madame, Monsieur le Président, l’assurance de ma haute considération,
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